Appel à contributions

Etudier les migrations avec les données de recensement


Séminaire à Bordeaux (15-16 mai 2012)


Organisé conjointement par l’IEDUB, l’Ined et le CED
Les recensements présentent deux caractéristiques essentielles pour l’étude des migrations. D’une part, ils s’appuient sur des effectifs importants tout en offrant une grande précision géographique pour permettre l’étude approfondie des migrations intérieures. En effet, la quasi-totalité des recensements du monde comprennent des questions sur la résidence antérieure des personnes recensées et/ou sur le lieu de naissance. De plus, même lorsqu’il s’agit d’échantillons tirés de ces recensements, les effectifs proposés restent suffisants pour étudier des populations de territoires comprenant plus de 10 000 habitants. D’autre part, le fait que les recensements soient réalisés par vagues permet de disposer, à peu près simultanément, de populations catégorisées en fonction de leur origine géographique. Autrement dit, ils offrent la possibilité de retrouver à une même date, dans plusieurs pays, les personnes originaires d’un autre pays, et constituent de ce fait un ensemble de sources permettant d’appréhender avec une précision variable les flux de migration internationale.

Auparavant, les instituts de statistiques ne fournissaient pas de données suffisament détaillées pour qu’un chercheur travaillant dans un pays tiers puisse facilement étudier la mobilité résidentielle intérieure ou les flux migratoires internationaux. De fait, l’étude des migrations à partir des recensements se limitait souvent à l’étude des migrations internes à leur pays d’exercice (issus d’exploitations particulières et souvent coûteuse), ou à l’étude des populations immigrées résidant dans ce pays. Depuis une dizaine d’années, la mise à disposition par les offices statistiques eux-mêmes, ou à travers le projet IPUMS/IECM, a considérablement élargie les possibilités d’analyse des migrations à partir des recensements. Il devient ainsi possible de comparer les facteurs de la mobilité résidentielle interne se manifestant dans plusieurs pays, ou d’étudier de façon relativement détaillée la structure de certaines diasporas malgré leur relative dispersion.

Pour autant, ces analyses posent un grand nombre de problèmes méthodologiques :

- différence de définitions des échelons géographiques élémentaires entre les pays,

- variabilité de la nature précise de la question sur la résidence antérieure,

- qualité imparfaite des données associées à cette question,

- simultanéité somme toute relative des dates de recensement,

- biais de déclaration concernant l’année d’arrivée des immigrants dans leur pays de résidence actuelle…

Ce séminaire a à la fois pour objectif d’examiner les difficultés que posent les recensements pour étudier les migrations internes et internationales, tout en présentant les résultats très riches qui peuvent néanmoins être obtenus en mobilisant cette source.

Les communications portant sur les migrations internes, comme celles portant sur les migrations internationales, seront les bienvenues à ce séminaire. Celles comportant une démarche comparative internationale (comparaisons de « systèmes » de migration interne entre plusieurs pays, étude de diasporas à l’aide de recensements de plusieurs pays) ou méthodologique (comparaison du recensement avec une autre source pour étudier un même comportement migratoire) entrent aussi parfaitement dans le cadre de ce séminaire.

 

Vous pouvez envoyer un résumé (1500 caractères) avant le 16 avril 2012 à beatrice.valdes@ined.fr

La date de notification aux auteurs est fixée au 23 avril 2012.

  • Les textes, et les communications orales, peuvent être présentés en français ou en anglais, mais les Power Points devront être en anglais lors du séminaire.